
Moussaoui Bouziane (Photo -archive)
Un vieil adage chinois disait :
Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte et sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte.
Je ne cherche pas par la citation ci-haut à opter pour un épithète ou pour un autre pour qualifier notre gouvernement, car quand il veut tout à la fois plaire au peuple marocain et au FMI, il aspire comme s’asseoir sur deux sièges à la fois, et il refuse d’admettre malgré la grève générale du 29 octobre, qu’il risquerait peut-être très ben tôt de ne s’asseoir nulle part.
Cependant avant d’entendre sonner le glas pour un Chef de gouvernement islamiste qui semble ignorer le sort de ses frères jumeaux voisins en Egypte et en Tunisie, accordons lui, démocratie oblige, le temps de rêvasser, accordons lui un moment pour déguster les délices d’un fantasme : la grève du 29 octobre ne fut qu’un faux cauchemar et que comme chantait Omar Khayyâm : Ceux qui ont embrassé science et littérature ont récité leur fable et se sont endormis.
Et la REFORME continuera jusqu’au bout de la nuit, comme disait Céline, et qu’aucun mouvement de protestations populaires n’arrêtera ce feuilleton fleuve intitulé tout à la hausse. Tout devrait fonctionner dans le même acabit, et suivre le juste cap de la feuille de route dessinée pour les marocains par le FMI et Aliii.
Qu’est-ce donc une réforme chers lecteurs ?
N’importe quel glossaire répondra à la virgule près, notamment le dictionnaire Larousse que réforme signifie Changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier
à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement.
En effet, notre gouvernement actuel, et je dis bien actuel, car demain est un autre jour dit l’adage, a osé, par excès de zèle peut-être, ou sous les ordres de ce qu’il se plaît à qualifier d’Etat profond, porter des changements vraiment téméraires à tout ce qui touche la vie quotidienne des marocains : Caisse de compensation, prix du carburant, systèmes de retraite, nouvelle conception de la régionalisation avancée, code des prochaines élections, coût de la vie.
Et. , etc., etc., j’ai déjà dit chers lecteurs qu’il s’agit d’un feuilleton fleuve ; Dieu soit loué!.. Existe-t-il scénarios plus performants et plus impopulaires pour améliorer la vie des marocains ?
Et à la barbe de tous, le barbu de la télévision, s’adresse aux marocains sans rougir pour nous dire que la décision de grève générale du 29 octobre 2014 fut injustifiée ; mon œil !
Je me force parfois chers lecteurs, de me dire : tout ce qui se passe n’est que pure imagination et qu’un véritable musulman ne peut se permettre de semer la pauvreté comme on sème du vent. Or ma facture d’électricité me gifle et me réveille. Il y a vraiment des gens au pouvoir, et bien de chez-nous, qui sèment le vent sans pour autant craindre de récolter la tempête.
La Grève glorieuse du 29 octobre 2014 ne fut à vrai dire qu’un simple avertissement, tout le pire est à venir et très prochainement… Là nos barbus finiront par chanter à la manière de célébrissime Omar Khayyâm :
Cette roue sous laquelle nous tournons est pareille à une lanterne magique. Le soleil est la lampe ; le monde l'écran ; Nous sommes les images qui passent.