Le Discours de la fête du Trône : un discours sur les inégalités

A chaque pays suffit sa peine :


André Frossard écrit dans ses Pensées : « Le mécontentement ne vient pas avec l'échec, qui incite à la patience, mais avec le succès qui rend exigeant. »

Le Discours de la fête du Trône : un discours sur les inégalités
Moussaoui Bouziane





En effet le mécontentement de Sa Majesté Mohamed VI émanant de son Discours Royal à l’occasion de la célébration de la fête du trône 2014, n’est aucunement une humeur passagère causée par une quelconque erreur éphémère.
Sa Majesté fut pile à l’heure à l’un de ses rendez vous annuel avec son peuple : le moment est propice pour dresser les bilans autant positifs que négatifs .
Et ce fut un arrêt – bilan tout différent des précédents car Sa Majesté ne conserva pas moins sa liberté de penser et n'hésita pas à se démarquer des propositions de ses conseillers en raison de ses propres constatations sur le train train réel des marocains, les plus démunis particulièrement et personnellement sur le terrain.

Ainsi fut-il par son illustre Discours Royal encore une fois en phase avec son temps en confiant à son peuple que l’ étape de sa nouvelle ère qui s’étale de 1999 à 2013 devra être évaluée avec des approches scientifiques nouvelles à l’instar des grandes institutions internationales, notamment les approches toutes modernes de la Banque Mondiale.
Et ce fut les derniers rapports de cette dernière sur le Maroc, entre autres institutions nationales et internationales notamment l’institution royale, qui révélèrent à Sa Majesté le Roi Mohamed VI la présence d’un grand et mystérieux paradoxe : au moment où d’aucun nie les atouts réalisés par le Maroc de point de vue développement économique, stabilité politique, paix sociale et potentiel humains prometteurs, Sa Majesté avoua dans son Illustre discours que malgré ces atouts positifs qui devraient s’afficher comme les indices réels d’un réussite, il découvre avec grand regret que la fortune du Maroc est dans la poche d’une pognée de citoyens, pendant que le reste du peuple, du moins un nombre assez importants des marocains vivent au bas fond de la pauvreté.

C’est pour cette raison, chers lecteurs, que j’ai choisi de coiffer la présente chronique par la citation
d’ André Frossard « Le mécontentement ne vient pas avec l'échec, qui incite à la patience, mais avec le succès qui rend exigeant. »

Un succès tel le notre ne peut que rendre exigeant car quand il n’est pas ressenti en tant que tel par le Roi et une grande majorité de son peuple, la question se pose qui par le Roi qui par le Peuple : qui empoche la fortune des marocains ,et qui creuse toutes ces inégalités profondes entre les marocains ?